Très souvent les textes du Nouveau Testament font référence – explicitement ou non – à des passages de l’Ancien Testament. Comment l’exégète doit-il considérer ces références ? Bizarrement aucun auteur que je connaisse n’explique clairement sa méthodologie pour aborder ces références croisées.
Le fait que certaines des paroles de Jésus soient des citations directes de l’Ancien Testament ne doit pas nous surprendre. Jésus était juif et les Juifs de cette époque baignaient dans les textes (Torah et autres) qui, outre leur corpus religieux, représentaient aussi leurs textes de lois et leurs livres d’histoire. Il est donc très difficile de juger si Jésus ou non a prononcé des paroles tirées de l’Ancien Testament, sachant que chaque citation est par essence crédible. Jésus citant Vercingétorix serait par contre peu crédible.
Mais que faut-il penser lorsque des actes de Jésus sont en résonance directe de passages de l’Ancien Testament ?
Pour illustrer mon propos, je vais prendre un exemple simple : l’entrée de Jésus à Jérusalem sur un ânon. Voici comment elle est relatée par les quatre évangiles :
21 Lorsqu’ils approchèrent de Jérusalem et qu’ils furent arrivés à Bethphagé, vers le mont des Oliviers, Jésus envoya deux disciples 2 en leur disant: « Allez au village qui est devant vous; vous y trouverez tout de suite une ânesse attachée et un ânon avec elle; détachez-les et amenez-les-moi. 3 Si quelqu’un vous dit quelque chose, vous répondrez: ‘Le Seigneur en a besoin.’ Et à l’instant il les laissera aller.» 4 Or [tout] ceci arriva afin que s’accomplisse ce que le prophète avait annoncé: 5 Dites à la fille de Sion: ‘Voici ton roi qui vient à toi, plein de douceur et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d’une ânesse.’ 6 Les disciples allèrent faire ce que Jésus leur avait ordonné. 7 Ils amenèrent l’ânesse et l’ânon, mirent leurs vêtements sur eux, et Jésus s’assit dessus. 8 Une grande foule de gens étendirent leurs vêtements sur le chemin; d’autres coupèrent des branches aux arbres et en jonchèrent la route. 9 Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient: «Hosanna au Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! Hosanna dans les lieux très hauts!» 10 Lorsqu’il entra dans Jérusalem, toute la ville fut troublée. On disait: «Qui est cet homme?» 11 La foule répondait: «C’est Jésus, le prophète de Nazareth en Galilée.»’ (Matthieu 21:1-11)
11 Lorsqu’ils approchèrent de Jérusalem, près de Bethphagé et de Béthanie, vers le mont des Oliviers, Jésus envoya deux de ses disciples 2 en leur disant: «Allez au village qui est devant vous. Dès que vous y serez entrés, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel personne n’est encore monté. Détachez-le et amenez-le. 3 Si quelqu’un vous demande: ‘Pourquoi faites-vous cela?’ répondez: ‘Le Seigneur en a besoin’, et à l’instant il le laissera venir ici.»4 Les disciples partirent; ils trouvèrent l’ânon attaché dehors près d’une porte, dans la rue, et ils le détachèrent. 5 Quelques-uns de ceux qui étaient là leur dirent: «Que faites-vous? Pourquoi détachez-vous cet ânon?» 6 Ils répondirent comme Jésus le leur avait dit, et on les laissa faire. 7 Ils amenèrent l’ânon à Jésus, jetèrent leurs vêtements sur lui, et Jésus s’assit dessus. 8 Beaucoup de gens étendirent leurs vêtements sur le chemin, et d’autres des branches qu’ils coupèrent dans les champs. 9 Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient: «Hosanna! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! 10 Béni soit le règne qui vient [au nom du Seigneur], le règne de David, notre père! Hosanna dans les lieux très hauts!» (Marc 11:1-10)
28 Après avoir dit cela, Jésus marcha devant la foule pour monter à Jérusalem. 29 Lorsqu’il approcha de Bethphagé et de Béthanie, vers la colline appelée mont des Oliviers, Jésus envoya deux de ses disciples 30 en leur disant: «Allez au village qui est en face. Quand vous y serez entrés, vous trouverez un ânon attaché sur lequel personne n’est encore jamais monté. Détachez-le et amenez-le. 31 Si quelqu’un vous demande: ‘Pourquoi le détachez-vous?’ vous [lui] répondrez: ‘Le Seigneur en a besoin.’» 32 Ceux qui étaient envoyés partirent et trouvèrent tout comme Jésus le leur avait dit. 33 Comme ils détachaient l’ânon, ses maîtres leur dirent: «Pourquoi détachez-vous l’ânon?» 34 Ils répondirent: «Le Seigneur en a besoin» 35 et ils amenèrent l’ânon à Jésus. Après avoir jeté leurs manteaux sur son dos, ils firent monter Jésus. 36 A mesure qu’il avançait, les gens étendaient leurs vêtements sur le chemin. 37 Déjà il approchait de Jérusalem, vers la descente du mont des Oliviers. Alors toute la foule des disciples, remplis de joie, se mirent à adresser à haute voix des louanges à Dieu pour tous les miracles qu’ils avaient vus. 38 Ils disaient: «Béni soit le roi qui vient au nom du Seigneur! Paix dans le ciel et gloire dans les lieux très hauts!» 39 Du milieu de la foule, quelques pharisiens dirent à Jésus: «Maître, reprends tes disciples.» 40 Il répondit: «Je vous le dis, si eux se taisent, les pierres crieront!» (Luc 19:28-40)
12 Le lendemain, une foule nombreuse de personnes venues à la fête apprirent que Jésus se rendait à Jérusalem. 13 Elles prirent des branches de palmiers et allèrent à sa rencontre en criant: «Hosanna! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d’Israël!»14 Jésus trouva un ânon et s’assit dessus, conformément à ce qui est écrit: 15 N’aie pas peur, fille de Sion! Voici ton roi qui vient, assis sur le petit d’une ânesse. (Jean 12:12-15)
La référence à l’Ancien Testament n’est pas difficile à trouver : elle est quasiment reprise mot pour mot de Zacharie 9 qui annonce la venue d’un roi (un « Messie ») et sa victoire à venir sur les nations (sous-entendu les étrangers non-juifs) :
9 La parole de l’Eternel est au pays de Hadrac, elle s’arrête sur Damas, car l’Eternel a le regard sur tous les hommes comme sur toutes les tribus d’Israël. 2 Elle s’arrête aussi sur Hamath, à la frontière de Damas, sur Tyr et Sidon, avec toute leur sagesse. 3 Tyr s’est construit une forteresse. Elle a amassé l’argent comme la poussière et l’or comme la boue des rues, 4 mais le Seigneur s’en emparera. Il précipitera sa puissance dans la mer, et elle sera dévorée par le feu. 5 Askalon le verra, et elle aura peur, Gaza aussi, et elle se tordra de douleur, ainsi qu’Ekron, car son appui fera sa honte. Le roi disparaîtra de Gaza, et Askalon ne sera plus habitée. 6 Un bâtard s’établira dans Asdod, et j’abattrai l’orgueil des Philistins. 7 J’arracherai le sang de sa bouche, les plats abominables de ses dents; lui aussi sera un reste pour notre Dieu, il sera pareil à un chef en Juda, Ekron sera pareil à un Jébusien 8 Je camperai autour de ma maison pour la défendre contre une armée, contre ceux qui passent et repassent, et l’oppresseur ne viendra plus vers eux, car maintenant j’ai le regard sur elle.9 Réjouis-toi, fille de Sion! Lance des acclamations, fille de Jérusalem! Voici ton roi qui vient à toi; il est juste et victorieux, il est humble et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d’une ânesse. (Zacharie 9:1-9)
Sans entrer dans les détails, Zacharie était l’un des douze petits prophètes qui vécut pendant le règne de Darius Ier, Roi des Perses au VIème siècle avant J.-C. Le livre qui lui est attribué prophétise la venue d’un Messie et la conversion de nombreux peuples. Il est communément admis que le Livre de Zacharie aurait eu au moins 3 auteurs différents dont le travail se serait échelonné entre le VIème et le IIème siècle avant J.C. Là n’est pas le débat, ce qui est important est de savoir que ce livre existait déjà au temps de Jésus et qu’il l’avait donc très probablement lu (ou en avait entendu parler).
Posons-nous maintenant la question de la véracité historique de cet événement. En bonne logique cartésienne (excluons la mécanique quantique :-)), il n’y a que deux possibilités : soit Jésus est réellement entré dans Jérusalem juché sur un ânon, soit cet épisode a été inventé par les évangélistes.
Hypothèse n°1 – L’épisode de l’ânon est une invention des 4 évangélistes
L’ « intérêt » qu’auraient eu les évangélistes à inventer un tel événement est évident. Leur but était (pour simplifier) de démontrer que Jésus était bien le Messie annoncé qui devait libérer Israël. Inscrire ses actes dans la lignée d’un texte prophétique annonçant la venue d’un Messie ne faisait que renforcer leur démonstration. Nous l’avons vu précédemment lorsque les évangélistes essayaient de montrer (de manière peu convaincante à mon goût) que Jésus était né à Bethléem pour l’affilier au Roi David.
Il est par ailleurs manifeste que le récit de l’entrée de Jésus à Jérusalem s’appuie largement sur Zacharie :
- l’épisode de l’ânon (Zacharie 9),
- le fait qu’il établisse sa résidence au Mont des Oliviers entre deux prédications à Jérusalem (Zacharie 14:4) comme nous l’avions vu dans un article précédent,
- l’épisode des marchands du Temple (Zacharie 14:21).
L’hypothèse de l’invention par les évangélistes tient donc la route. Le fait que les 4 évangélistes relatent le même événement nous pose tout de même un problème.
Juridiquement, la présence de plusieurs témoins indépendants relatant un acte peut constituer une preuve de sa véracité. Vieil héritage de la Torah qui indiquait déjà :
Un seul témoin ne suffira pas contre un homme pour constater un crime ou un péché, quel qu’il soit; un fait ne pourra être établi que sur la déposition de 2 ou de 3 témoins.. (Deutéronome 19:15)
Dans le cas présent, 3 des 4 évangélistes ne sont pas indépendants : Matthieu, Marc et Luc sont appelés les évangiles synoptiques car ils peuvent être lus côte à côte (en « synopse ») tant leurs ressemblances sont importantes.
Faut-il considérer Jean comme une source indépendante des 3 autres ? Le débat n’est toujours pas tranché à l’heure actuelle et il s’agit pourtant d’un débat essentiel. Si on admet l’indépendance de Jean par rapport aux synoptiques, tout événement relaté conjointement par un synoptique et par Jean est donc potentiellement réel puisque certifié par deux sources indépendantes.
Dans le cas présent, notons une subtile différence entre les 4 récits :
- dans les évangiles synoptiques (Marc, Matthieu et Luc), Jésus « sait » qu’il y a un ânon dans un village qu’il n’a pas encore atteint;
- dans l’évangile de Jean, Jésus « trouve » un ânon en traversant le village.
Si l’épisode de l’ânon a été inventé, il faut donc en déduire
- soit que les évangiles synoptiques (plus anciens) ont « brodé » sur une tradition pré-existante qui aurait été connue des 4 évangiles,
- soit que Jean a « nettoyé » la tradition pré-existante pour la rendre moins compatible avec Zacharie … mais on a du mal à en saisir la finalité.
Hypothèse n°2 – Jésus est réellement entré à Jérusalem assis sur un ânon
Admettons maintenant la véracité de l’entrée de Jésus sur un ânon. Nous devons choisir entre les deux récits : celui des synoptiques où Jésus « anticipe » la présence de l’ânon ou celui de Jean dans lequel Jésus « trouve » un ânon.
J’évacue tout de suite une option : celle de Jésus, envoyé de Dieu. Il serait monté sur l’ânon parce qu’il ne pouvait faire autrement que se conformer à la Parole Divine telle qu’elle avait été préalablement annoncée au prophète Zacharie : Jésus est venu sur terre pour accomplir la Parole de Dieu. Discussion close. Le titre du blog vous indique le crédit que je donne à cette option. 🙂
Confiance à Jean
Si l’on décide de faire confiance au récit de Jean se dessine l’image d’un Jésus illuminé, persuadé d’être l’émissaire de Dieu. Nourri de lectures bibliques son esprit fait « tilt » en voyant l’ânon et il interprète ceci comme un (nouveau) signe de Dieu. Jésus ne serait ni le premier ni le dernier illuminé pensant être l’envoyé de Dieu sur terre. Dans ce contexte-là, Jésus pourrait avoir rejoué – inconsciemment ou non – des scènes de l’Ancien Testament pour « coller » au personnage qu’il était persuadé d’être.
Le livre « Jésus était-il fou ? » va jusqu’à explorer la piste de la maladie mentale. L’auteur pose un regard nouveau et intéressant sur la personne de Jésus mais je trouve son propos simpliste et provocateur. Il empile toutes les paroles et les actes recueillis au travers des textes du Nouveau Testament, sans se poser la question de leur véracité et, sur cet empilage, bâtit le profil psychologique d’un Jésus méga-paranoïaque. Parfois l’athéisme militant va un peu trop loin dans la provocation. Pour résumer : un livre intéressant mais à prendre avec des pincettes.
Un variante d’un Jésus illuminé serait un Jésus manipulé par son entourage : ses partisans donne un petit coup de pouce au Destin pour forcer la révélation de Jésus en tant que Messie. Cette hypothèse est célèbre dans le cas de la trahison de Judas qui – selon certain exégètes – aurait dénoncé son maître aux autorités non point pour l’argent (les fameux 30 deniers) mais pour le forcer à se révéler. Dans le cas présent, l’âne que Jésus « trouve » par hasard dans le village aurait été sciemment positionné par l’un de ces partisans.
Confiance aux synoptiques
Cette hypothèse-là est plus négative pour la personnalité de Jésus. Jésus sait qu’il va trouver un ânon dans la ville qu’il va traverser, ce qui signifie qu’une personne lui a dit ou – pire – qu’il a demandé à quelqu’un de le mettre. Dans les 2 cas, il laisse supposer qu’il le « sait ». Ce comportement a un nom : la manipulation. Tel un gourou créateur de secte Jésus manipule les foules de Jérusalem, utilisant la crédulité de ses congénères en « rejouant » volontairement des passages de l’Ancien Testament pour faire croire qu’il est bien le Messie attendu d’Israël.
Que conclure ?
Le canevas d’analyse présenté ci-dessus est applicable à tous les actes de Jésus et nous devons trancher entre différentes hypothèses :
- Hypothèse 1 – Invention des évangélistes
- Hypothèse 2 – Acte historique mais
- option n°1 : Jésus illuminé
- option n°2 : Jésus illuminé et manipulé
- option n°3 : Jésus manipulateur
Il est impossible de définir une règle générale. Même la personnalité de Jésus peut évoluer dans certains cas : l’illuminé sincère (option n°1) peut choisir la voie de la manipulation (option n°3) de temps à autre. C’est un peu le problème de tous les fondateurs de sectes : illuminés ou manipulateurs ?
De façon générale, chaque fois qu’un acte de Jésus correspond à l’accomplissement d’une prophétie de l’Ancien Testament ou copie directement un acte de l’Ancien Testament, je suis plutôt enclin à penser à une invention des auteurs des évangiles (hypothèse n°1).
A titre personnel, je ne crois pas à la thèse d’un Jésus manipulateur. Dans quel but Jésus aurait-il manipulé les foules pour se faire passer pour le Messie d’Israël ? La célébrité ? Le pouvoir ? La révolution contre l’occupant romain ? Aucune des hypothèses ne tient vraiment la route lorsqu’on examine l’ensemble des actes et paroles de Jésus.
Dans le cas particulier du passage de l’ânon, j’hésite beaucoup (et j’hésite encore :-)) mais je suis tenté de croire à la véracité de l’événement. Le fait que les 4 évangélistes y font référence emporte ma décision, cela dénote une tradition ancienne plus qu’une construction théologique a posteriori. Le récit de Jean serait le plus proche de la réalité et les synoptiques auraient brodé sur l’événement en faisant de Jésus un visionnaire.
Une dernière remarque : rien de surprenant à rencontrer un âne et son ânon en traversant un village de l’époque. Mais les ânons naissent généralement au printemps et sont sevrés au bout de 6 mois. Le fait que Jésus monte sur l’ânon montre que celui-ci est assez grand donc que l’action se passe donc plutôt en automne / hiver. Aïe, aïe, aïe, voici un marqueur de temps peu compatible avec la date théorique de crucifixion de Jésus à la période de Pâques (Mars – Avril), quelques jours après son entrée triomphale à Jérusalem. A discuter lors d’un prochain article…
Bonjour – Attention à la précision dans votre commentaire. La source Q ne comprend pas les parties communes que les trois synoptiques partagent mais les parties communes aux évangiles de Matthieu et de Luc. Par ailleurs, la source Q n’est qu’une hypothèse, séduisante certes mais ce n’est qu’une hypothèse. Ainsi dans le récit de la Passion qui ne provient pas de la source Q et dans la mesure où Mt et Lc ont écrit leurs évangiles indépendamment l’un de l’autre, la présence de termes identiques dans leurs textes, les fameux agréments majeurs (« Dis nous qui t’as frappé ? ») ou mineurs, laissera toujours planer une incertitude.
Erreur grossière de ma part. A vouloir trop dire en peu de mots on finit par raconter n’importe quoi. J’ai corrigé l’article en conséquence et reviendrai sur le sujet dans un futur article. Merci.
Vos conclusions (hypothèses 1 et 2) sont exactes si l’on considère ce récit isolement. Par contre, l’hypothèse 2 ne pourra pas tenir si l’on considère ce récit ensemble avec les autres récits des évangiles. Difficile de justifier une manipulation si l’on tient aussi compte des tempêtes qui se calment, des 5000 hommes qui ont été nourris, des filets qui sont remplis de poissons, d’un mort qui sort d’un tombeau, etc. A mon avis, l’hypothèse de l’invention est la plus probable. Pourtant, je vois difficilement pourquoi ces évangélistes (pour ne parler que du cas de Jean) ont préféré subir des tortures et mourir plutôt que de renier Jésus tout en sachant qu’ils ont inventé toute cette histoire.
Merci pour les analyses.
En tant qu’athée, je suis très dubitatif sur la véracité « des tempêtes qui se calment, des 5000 hommes qui ont été nourris, des filets qui sont remplis de poissons, d’un mort qui sort d’un tombeau… ». Mais ceci fera l’objet, je l’espère, d’articles à venir.
Par contre je suis fasciné par le fait que des personnes qui ont abandonné Jésus lors de son arrestation ont trouvé ensuite la ressource morale de mourir en son nom. S’il n’y a pas résurrection du corps de Jésus, il y au moins résurrection de l’âme de ses disciples. Notons que Jean serait quant à lui tranquillement mort de vieillesse à 101 ans, à Ephèse.
Mister athée-man, au vu de vos « prouesses » analytiques, il est plus difficile d’être un athée que de croire en l’existence de Jésus et de Dieu?
Je suis persuadé de l’existence historique de Jésus et vit très bien sans avoir besoin de l’existence d’un Dieu. Être athée n’a rien de difficile au quotidien.
Une question: Avez vous des reliques de vos ailleurs de l’an 1017? d’où viennent ils, par ou sont ils passés, avec qui ils ont partagé leur moment?
Je crois qu’avec des démonstrations dites scientifiques… ont ne peut arriver à avoir des réponses à tout. JESUS est mystère. et il le restera pour tout ceux qui veulent le déchiffrer ou partager sont niveau de connaissance et de science.
vous pourriez certainement me donner les motivations de JESUS qui a choisi Pierre comme apôtre premier que Paul?
Comme c’est malheureusement le cas avec de nombreux chrétiens, vous ne connaissez pas les textes du Nouveau Testament qui sont pourtant le fondement de votre religion. Jésus n’a pas choisi Paul comme premier apôtre pour la simple et bonne raison qu’il ne le connaissait pas durant sa vie terrestre. La rencontre spirituelle entre Jésus et Paul a eu lieu – à supposer que l’on fasse confiance à Paul – sur le chemin de Damas, après la crucifixion de Jésus.
Quant au reste, le but de ce blog n’est pas de polémiquer avec des chrétiens sur la Foi. Je ne suis pas croyant mais je respecte votre croyance alors ne m’abreuvez pas de commentaires sans fondement et dépensez plutôt votre énergie à lire les textes. Je suis sûr que vous y découvrirez beaucoup de choses. Merci
Je suis d’accord avec vous: nous n’avons pas besoin de polémiquer et votre analyse sur le choix tardif de Paul est ce que j’attendais d’une démarche purement scientifique (qui est la votre) et non résultant d’une analyse spirituelle. Ensemble il faudrait que nous continuons à nous rapprocher de la profondeur de la vie et des actes du SEIGNEUR JESUS… qui sait, ça nous permettra de mieux le connaître et de créer ou de renforcer notre relation avec lui ou même son Père.